By Corentin Jeanrot - 2023
Conseils relativement novices basés sur un unique voyage à travers l’Asie du Sud-Est d’Hanoï à Singapour
Introduction
Si nous devions retenir une seule chose de ces trois premiers mois à vélo à travers l’Asie du Sud-Est, c’est que rien n’est impossible tant qu’on se donne les moyens. Cet article en est la preuve. Tous deux plus que novices en voyage à vélo et en vélo tout court avant notre départ, nous voilà à Koh Tao après 4 600 km parcours et 25 000 m de dénivelé positif. Ce n’était pas sans soucis ni accrocs bien évidemment mais l’aventure n’en est que plus mémorable et les souvenirs que plus impérissables. Bref, on a donc décidé d’écrire cet article, qu’on pourrait presque appeler un guide, pour rendre le voyage à vélo plus facile que jamais et vous pousser à prendre la route sans remettre en questions vos capacités !
Avant toute chose, nous souhaitions préciser qu’il s’agit de conseils relativement novices et basés sur une unique expérience en Asie du Sud-Est. Nous avons essayé d’être les plus objectifs et généralistes possibles en partageant des trucs et astuces qui marchent en toutes circonstances, mais gardez en tête que les conditions de voyage peuvent changer drastiquement d’une région à l’autre. Lisez avec attention mais renseignez vous à travers d’autres sources également !
Le choix du vélo
Commençons par le commencement, le b.a.-ba du cyclotourisme et la star de l’aventure: le vélo ! Que vous ayez déjà le vôtre ou que vous n’ayez jamais investi auparavant, voilà ce qu’on peut vous en dire. Tout d’abord, vous allez sûrement entendre plusieurs discours vous recommandant ABSOLUMENT tel vélo ou telle marque ou telle.s caractéristique.s. Rassurez-vous, on a croisé de tout et de tout type. Que ce soit deux israéliens ou deux français ayant décidé sur un coup de tête de continuer le voyage en pédalant et ayant acheté des vélos de seconde main à Bangkok pour une poignée de bath (monnaie locale) ou bien un couple brésilo-hollandais ayant des vélos Ridley en carbone dernier cri, le spectre est large. Nous-mêmes avions des vélos de gamme bien différentes.
Corentin est équipé du GRVL120 de la marque Triban, adapté aux budgets plus serrés, tandis qu’Alice s’est munie du dernier vélo Gravel Anticosti de la marque québécoise Panorama cycles, propice au light touring avec ses 11 vitesses et mono-plateau. De quoi aborder avec tranquillité les montagnes du Nord du Laos et ses pentes vertigineuses !
Ce que l’on peut recommander c’est que si vous préparez le voyage à l’avance et que le voyage à vélo ne sera pas qu’une envie passagère, il est toujours préférable d’investir un peu si votre budget vous le permet. À retenir que les parties les plus importantes dans lesquelles investir restent les pneus, la selle (Brooks étant le graal mais n’importe quelle selle assez épaisse avec un gel à l’intérieur) et le système de dérailleur. Ce n’est jamais très agréable de crever tous les 500km donc de bons pneus vous sauveront beaucoup de temps et de frustration. Corentin l’a appris à la dur en crevant dès le 50e km et a dû se trouver un bike shop au milieu du Vietnam pour changer ses pneus… Le dérailleur est aussi une partie assez fragile du vélo qui peut être endommagée dans les transports, le sel de mer ou de mauvaises routes donc encore une fois, n’hésitez pas à y mettre une partie du budget.
Si vous avez déjà un vélo de route et que vous souhaitez l’adapter au touring ou au bikepacking c’est aussi une possibilité mais qui demande plus de temps et d’énergie, à commencer par changer la cassette arrière pour aborder plus tranquillement les côtes. Il faut considérer aussi que tous les vélos ne sont pas adaptables, ou que parfois le coût des changements cumulés ne rend pas l’économie initiale si intéressante. Ne l’ayant pas fait, on ne peut que vous conseiller de faire évaluer tous les changements nécessaires dans un magasin de vélo avec un connaisseur sur le sujet et vous rediriger vers un ou deux autres articles qui sauront mieux vous conseiller
Les sacoches
Le choix du set-up du vélo dépendra majoritairement de votre type de voyage: bikepacking ou touring. Le premier étant est un style plus light de cyclisme avec un set-up qui ne nécessite pas de rack ou porte-bagages et qui permet d’axer le voyage plus sur la performance et l’accès à des routes dites gravel. Le touring correspond à un mode de voyage plus confortable avec des panniers arrière montés sur un porte-bagage et généralement à un vélo dit de touring.
Nous avons vu de tout sur la route mais ne pouvons témoigner que de notre expérience personnelle. Nous avons opter pour un set-up de touring avec les sacoches ORCA d’Arkel. Complètement waterproof, testées et approuvées, ces sacoches sont parfaites pour notre type de voyage. D’une traversée de rivière bien arrosée au Laos à des averses soudaines en Thaïlande, on n’aura pas été déçus par leur étanchéité ! C’est bien rassurant de savoir que l’on a toujours un espace safe pour nos appareils électroniques en toute situation. Elles ont une contenance idéale avec le roll-top qui permet d’agrandir ou de réduire l’espace et un système d’accroche très pratique. On apprécie également l’aspect réfléchissant du “A” d’Arkel à l’arrière qui permet de se faire repérer dans la nuit (qui ne dispense pas d’une lumière arrière évidemment). Le reste du set-up est à la discrétion de chacun. Corentin a opté pour une sacoche de cadre, une sacoche de guidon et une porte-gourde de guidon. Alice a choisi un sac cockpit, une sacoche de guidon et deux poches de guidon. Nous avons aussi chacun ajouté un sac à dos étanche posé sur notre porte-bagages. On a trouvé que ce trio de stockage permettait aussi de créer des espaces de rangements de “sa maison”, facilitant l’organisation au quotidien. Défaire et refaire ses sacoches quotidiennement fait moins peur avec un peu de tri !
Avoir deux sacoches avant: un bonus. Alice avait décidé à la dernière minute d’en mettre sur son vélo après avoir vu tant de cyclotouristes en avoir adoptés. Après réflexion et expérimentation, cet ajout n’était pas forcément nécessaire au vu des 45L de sacoches et 32L de sac à dos déjà accumulés à l’arrière. L’avantage non négligeable est tout de même l’équilibre de poids que les sacoches avant permettent.
N’hésitez d’ailleurs pas à essayer votre set-up complet avant de partir (si vous ne partez pas de chez vous directement). Nous avions fait l’erreur de ne pas tester le vélo tout équipé par faute de temps et avons dû renvoyer des choses chez nous car trop chargés dès le départ !
Le reste du matériel
L’habillement
Le strict minimum ! Pensez au multi-usage de chaque item. Par exemple un tour de cou technique permet de se protéger à la fois du froid et de la poussière/pollution. Pas besoin d’une écharpe en plus si vous traversez des climats plus frais. Nous avons personnellement opté pour des vêtements dits de ville et des vêtements techniques de vélo. Ces derniers sont pratiques pour leur capacité de séchage et leur légèreté. Cependant nous avons croisé de nombreux cyclistes qui n’en portaient pas car la performance n’est pas aussi importante qu’en vélo de route et une bonne selle permet de porter un simple short.
Autres stockages
Nous avions tous les deux des sacoches de guidon, bien pratiques pour des stockages accessibles. Alice transporte le drone dans la sienne et Corentin y garde la caméra ainsi que les affaires de couchage. Les sacoches de cadre sont aussi des must en voyage à vélo car elles peuvent stocker beaucoup de poids sans déstabiliser le vélo ni perdre en performance ! Nous en avions tous les deux de quelques litres mais ça peut être une option judicieuse d’opter pour une sacoche de cadre remplissante. Pour avoir nos téléphones et bouteille d’1L accessibles, nous avions aussi deux pochettes de guidon dites “stem bag”. Certains n’en raffolent pas car elles compliquent la position de danseuse en montée, mais nous nous y sommes très bien fait.
Le matériel de camping
Encore une fois, nous nous sommes contentés du strict nécessaire. Nous avons la tente Forclaz MT900 de 1.9kg et 5.3 L pour deux personnes qui était très bien pour nous. Certains optent pour une tente encore plus légère et compact mais tout dépend du budget à disposition. Nous sommes également tous deux partis avec chacun un sac à viande et un sac de couchage ne sachant pas à quelle température nous attendre. Le sac de couchage était plus qu’essentiel dans les montagnes au nord du Vietnam et au nord du Laos mais nous nous en sommes débarrassés par la suite car encombrants et inutiles dans les sud ou nous faisons face à de grandes chaleurs importantes. D’autre part, l’oreiller gonflable n’est pas nécessairement un luxe lorsque l’on campe régulièrement ! Enfin, nous avons décidé de renvoyer notre popote et réchaud à notre arrivée au Vietnam, après avoir cherché en vain une bouteille de gaz adaptée, et nous sommes munis de 2 Tupperwares. Étant en Asie du Sud-Est où la nourriture est délicieuse, accessible et peu chère, ça faisait tout à fait l’affaire. Nous pouvons donc seulement vous conseiller de bien vous renseigner sur la destination et la probabilité d’y trouver du gaz adapté à votre réchaud ! Dans les voyages en zones plus reculées, comme l’Asie Centrale (”pays en stan”), un réchaud à multicombustible (essence, alcool, pétrole et kérosène) est fortement conseillé car il est possible de les remplir partout. Son coût est certes conséquent (~200€ pour un kit de base et une bouteille de carburant de 0,4L) mais peut très vite être rentabilisé par de nombreux petits plats chauds préparés au coin de sa tente !
Les outils
Quant aux outils, n’ayant que peu d’expérience pré-voyage, nous ne savions pas que croire. Nous avons donc pris trop de matériel et nous sommes débarrassés de nombreux éléments au fur et à mesure pour ne garder que l’essentiel:
- 2 chambres à air de rechange chacun
- 2 démonte-pneus (ils sont parfois vendus en set de 3)
- Un kit de rustine
- Une mini-pompe avec valve de pression
- Un multi-tool (pensez à vérifier le millimétrage nécessaire en fonction de votre vélo)
Matériel multimédia
En ce qui concerne le matériel multimédia, cela dépend surtout de votre projet et de votre ambition. Nous avons embarqué pas mal de matériel car nous filmons un documentaire amateur ainsi qu’une vidéo sur le voyage à vélo. Vous pouvez d’ailleurs nous suivre sur instagram pour en savoir plus: @bike4oceans. Nous avions déjà un appareil photo compact (Canon EOS M6 Mark II) et nous sommes munis du drone DJI Mini 2 (le plus léger) et d’une GoPro pour la partie plongée. Nous avons également apporter un MacBook Air pour pouvoir traiter les images pendant le voyage. Le tout pèse définitivement son poids mais sans regrets ! Dans l’absolu un téléphone moderne fait tout à fait l’affaire pour prendre un peu de contenu et garder de bons souvenirs de votre voyage !
Pour l’hygiène et la santé, nous sommes partis avec de nombreux sachets remplis de médicaments pour cause de parents inquiets. Soit. Sachez qu’en Asie du Sud-Est, il y a en général des pharmacies assez accessibles et relativement bien fournies. N’hésitez pas à prendre le nécessaire avant de partir mais pas de panique si vous venez à manquer, vous pourrez racheter.
Le plus difficile à trouver reste la parapharmacie, à savoir la crème solaire, crème hydratante, attelle, etc. Pensez à prendre suffisant de crème solaire car même si vous en trouvez (de bonne qualité et pas de la crème blanchissante tel qu’il est si tristement courant de voir en Asie), elle est au prix fort !
Dans la même thématique, passons sur l’assurance et la sécurité. L’essentiel est de prendre une assurance qui couvre aussi le vélo. Ils vous demanderont d’ailleurs souvent d’avoir un anti-vol de catégorie 10 (ABUS Folding lock BORDO™ 6000K ********et un cable à code pour nous) sans quoi le vélo ne sera pas couvert. Nous avons opté pour l’assurance Cap Aventure de Chapka Assurances par AXA, mais nous avons aussi eu de bons retours d’Ulygo (spécialisé vélo) et de Go by AVA. Quant à la sécurité, à chacun son niveau de protection de ses affaires. L’Asie reste une région très safe et respectueuse où le vol est relativement mal vu et dénoncé. Pas besoin de tenter le diable non plus mais pas nécessaire d’être au plus proche de ses appartenances en permanence.
Les applications
Fini pour le matériel, parlons de votre smartphone et des apps qui peuvent vous être essentielles pendant le voyage.
Navigation
Pour le GPS, on a fait simple en utilisant nos téléphones. Vous avez différentes options, bien qu’elles soient toutes complémentaires. Komoot, l’application allemande, est la référence pour le vélo et la randonnée. Facile à utiliser et bien référencée, on peut même télécharger hors ligne les trajets et garder le téléphone en mode avion toute la journée pour éviter de perdre de la batterie inutilement. Nous avons cependant remarqué que les estimations de dénivelé étaient souvent erronées et certaines routes mal répertoriées (ex. sentier de randonnée au Laos supposé être accessible en vélo de route). Nous avons donc complété avec maps.me dans un premier temps, et mapy.cz en Thaïlande où le visuel nous a plu pour comprendre quelle route bitumée emprunter afin d’éviter les grandes voies avec camions. Les applications sont certes énergivores mais nous avons une batterie portable permettant jusqu’à 4 recharges de téléphone, qui nous a permis d’être tranquille de ce point de vue là, en utilisant nos pauses déjeuner pour recharger téléphones et AirPods. Car en effet, ces derniers ont été très appréciés, nous permettant d’être accompagnés de podcasts et musique en roulant. On recommande cependant plutôt un casque à vibration osseuse, soit extra-auriculaire, plus adapté pour les sports extérieurs et qui permet d’être conscient des bruits environnants.
Statistiques
Pour avoir un suivi des kilomètres parcourus quotidiennement, nous utilisons l’application Strava. Celle-ci est directement connectée à la montre Garmin d’Alice, qu’elle doit charger tous les deux jours.
Logement
Nous avons aussi utilisé des applications réputées des cyclistouristes: Warmshower. Il s’agit d’un réseau d’hébergement de cyclistes par des cyclistes ou amateurs de vélo, proposant un espace dans leur jardin pour planter la tente ou même une chambre avec accès à la salle de bain. C’est une belle manière de rencontres des passionnés ayant souvent vécu eux-mêmes de folles aventures sur leurs deux roues ! Il faut payer 30$ pour se créer un compte mais vous aurez après accès à une ressource folle de contacts à travers le monde. Pour compléter Warmshower dans des zones avec moins d’hôtes comme au Laos, Couchsurfing est aussi une belle ressource pour être logés dans la plupart des villes de votre chemin. On a réalisé que se faire accepter n’était pas forcément une mince affaire tant que l’on avait pas de premiers commentaires positifs sur notre profil, ne lâchez donc pas l’affaire après quelques refus au début ! Il y a différents plans disponibles, nous avions opté pour celui mensuel à 2€ pour notre voyage de 7 mois.
Communication
Nous avons créé une page Instagram dédiée au voyage pour partager les étapes et anecdotes de temps à autres. Étant donné que plusieurs de nos proches n’ont pas de réseaux sociaux on a aussi voulu tenir un blog quotidien. Pour cela on a opté pour l’application Polarsteps, offrant ****un suivi visuel des kilomètres parcourus ! Nous y publions des photos et un petit texte décrivant nos péripéties .
Divers
D’autres applications assez simples nous sont d’une grande aide dans notre voyage. Il s’agit notamment de Google Traduction qui nous a permis de vivre des soirées riches en échanges chez des locaux du Nord du Vietnam mais aussi déchiffrer des menus écrits dans les langues locales uniquement, grâce à leur option “photo”. Nous sommes par ailleurs adeptes de l’application xCurrency, donnant le taux de change actuel en différentes monnaies, utile ****le temps de s’adapter aux nouvelles devises lors de notre arrivée dans un pays. On peut en comparer jusqu’à 4 en même temps. Enfin, toujours dans la catégorie argent, nous utilisons TravelSpend pour suivre nos dépenses et ne pas trop s’écarter de notre budget initial !
La préparation
Un aspect pas des moindres pour rassurer ceux se lançant dans leur première aventure cycliste cet été: la préparation !
Préparation technique
Il y a tout d’abord la préparation technique: apprendre à savoir gérer les pépins de base concernant son vélo sans appréhender de se retrouver au milieu de nulle part. Nous avions tous les deux des bases essentielles: changer une chambre à air, resserrer ses freins à disque, régler le dérailleur en cas de choc mais sommes tout de même partis très novices sur le sujet. Pas de panique donc, vous trouverez de nombreux bike shops sur la route (surtout au Vietnam, en Thaïlande et en Malaisie; pour le Laos et le Cambodge il faudra attendre les grosses villes). Vous remarquez également que la courbe d’apprentissage est exponentielle et la mécanique n’est pas si sorcière que ça quand on s’y penche. L’avantage de ne pas savoir grand chose c’est qu’on ne peut qu’apprendre !
Préparation physique
Quant à la préparation physique, pas de soucis à se faire non plus ! Bien que tous deux sportifs réguliers (triathlon pour Alice et grimpe pour Corentin), nous n’étions pas des cyclistes aguerris, ni cyclotouristes par la même occasion. La clé du voyage à vélo réside surtout dans le temps et la gestion des attentes. Une retraité anglaise voyageant avec son mari sur des tricycles nous a sagement dit: “I can climb any mountain as long as I know I have the time for it”. Beaucoup nous ont dit: “C’est fou, 5 000km c’est énorme ! Je sais pas comment vous faites…” ou bien “100km en une journée, jamais de la vie !”. Et si nous savions avant de partir que nous allions faire certaines journées à 150km, nous ne serions sûrement pas partis. Il faut également garder en tête que beaucoup de facteurs entrent en jeu, à savoir le dénivelé, la fatigue, la météo, les imprévus, et j’en passe. Certains jours, nous ne faisions qu’une trentaine de kilomètres et étions aussi fatigués que des journées à plus de 100km. Nous avions d’ailleurs prévus de relier Hanoï à Singapour en 3 mois et nous voilà 3 mois et demi et 4 700km plus tard, avec encore environ 1 500km à parcourir. Et pour le mieux, ce n’est pas une course ! Nous avons rencontré tous types de cyclistes sur la route et surtout de tout âges. Deux couples de retraités de plus de 70 ans rencontrés au Laos ont donné tort à toutes les personnes nous ayant dit: “c’est plus de notre âge !”. Ce qu’il faut retenir avant tout, c’est que la distance n’est qu’un détail. Le tout c’est de profiter de chaque instant et d’admirer le paysage, peu importe le kilométrage.
Conclusion
La conclusion nous vient naturellement après ce dernier paragraphe. Laissez vous porter et donnez sa chance au hasard, il saura vous surprendre de mille et une manières ! Si le vélo et sa douce lenteur permettent bien une chose ce sont les rencontres. Le vélo est un biais de communication naturel qui crée du lien entre les individus, cyclistes ou non. Et ce que nous avons pu réaliser en allant pédaler à l’autre bout du monde c’est qu’il n’est pas forcément nécessaire de faire des milliers de kilomètres pour en profiter. Après ce voyage nous n’avons qu’une hâte: de découvrir notre arrière pays et nos sentiers que nous connaissons finalement si peu.